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werk, bauen + wohnen 1/2-02
Nach innen
werk, bauen + wohnen 1/2-02
zur Zeitschrift: werk, bauen + wohnen
„Les espaces de lumière peuvent susciter des angoisses chez les personnes sujettes à la claustrophobie. Il n'y a pas lieu d'avoir peur. Le personnel de surveillance vous donne les instructions et vous raccompagne le cas échéant.“ Cette note fut rédigée à l'occasion de l'exposition James Turrell à Zurich. L'artiste a créé de véritables agencements expérimentaux avec des espaces totalement „ introvertis “. En disposant de manière précise des sources lumineuses, il compose des espaces fictifs dans des boxes et produit ainsi une tension fascinante entre l'espace imaginaire et l'espace réel. Le visiteur qui se soumet à l'expérience est d'abord renvoyé à sa perception et doit peu à peu prendre conscience de la juxtaposition de la réalité et de l'illusion. Des données diamétralement opposées déterminent le travail des architectes qui s'occupent d'espaces sans face extérieure ou dont l'extérieur est dissocié : des espaces souterrains ou des espaces construits à l'intérieur d'enveloppes autonomes. Les architectes doivent tout mettre en œuvre pour que le sentiment d'insécurité, que l'artiste Turrell exploite de manière productive, ne se manifeste pas. Substitution ou illusion détournent l'attention de la situation réelle. L'homme a besoin de lumière, la plus naturelle possible, et recherche un rapport au cadre environnant. Les interlocuteurs avec lesquels la rédaction de Werk, Bauen und Wohnen s'est entretenue de la situation spécifique des espaces purement intérieurs en sont convaincus. Il s'avère que moins un bâtiment a de rapports à l'extérieur et moins il bénéficie de lumière naturelle, plus ces deux éléments préoccupent les architectes. Il y a dix ans, on jugeait encore l'architecture dissociée du monde extérieur de manière extrêmement critique. Aujourd'hui, beaucoup d'architectes semblent s'en accommoder, certains prennent même plaisir aux qualités spécifiques des espaces intérieurs autonomes. Désormais, l'expérimentation de matériaux, de la lumière artificielle et des couleurs est au centre de l'attention ; les architectes découvrent de nouvelles possibilités d'expression. Cela rejoint leur recherche des qualités d'ambiance et correspond aussi à leur intérêt pour les expériences consenties par des espaces intérieurs assimilés à des „ mondes en soi “. Une telle architecture tire précisément sa force du fait que le monde extérieur ne puisse y pénétrer et produire de désenchantement. Un regard rétrospectif sur l'histoire de l'architecture montre comment des grottes et des espaces souterrains furent utilisés à des fins rituelles ou esthético-artistiques. Etienne-Louis Boullée créa des espaces enfouis dans la terre par intérêt pour les ambiances spatiales que parvenait à y susciter, avec les ombres et la lumière crépusculaire, le frisson de l'émotion sublime. Sa volonté de renforcer les qualités intrinsèques de tels espaces va notamment à l'encontre des mises en scène des „ temples de la consommation “ actuels. On s'efforce d'y combler un déficit, alors que pour Boullée les ténèbres et l'isolement étaient un élément de jouissance. Il est cependant rare que l'on parvienne à créer un équivalent car on réagit de manière trop défensive avec des simulations et des imitations. La situation spécifique n'est pas thématisée. Calatrava y était toutefois parvenu dans le passage commercial souterrain de la gare de Zurich Stadelhofen. L'univers d'espaces et de lumières intérieures du nouveau „ Pleasure Dome “ de Rüdiger Lainer à Vienne qui s'auto célèbre propose quelque chose de totalement différent. Un type offensif de complexe de consommation et de cinéma comme le représentait, à sa manière à la Belle Epoque, l'intérieur regroupé sous une coupole de verre du grand magasin.
Irma Noseda (Traduction Paul Marti)

Thema

Walter Zschokke
Wenn draussen noch drinnen ist
Die Innenwelt des Wiener Urban Entertainment Center von Rüdiger Lainer

Welten für sich
Martin Boesch, Robert Haussmann und Maurice Lovisa im Gespräch mit Irma Noseda

Clea Gross
Licht aus, Spot an
Die Räume des Lichtvirtuosen James Turrell

Bettina Köhler
Kühlender Schatten, sublime Schauer. Wege zum Unterirdischen
Rückblick von Boullée aus

Gert Walden
Wohnen im Gasometer
Einbauten in die Ziegelzylinder der vier Wiener Gasometer

Beatrice Sendner-Rieger
Aufhebung der Kohärenz von Aussen und Innen
Umnutzung im Konflikt zwischen Funktionsänderung und Baustruktur

Forum

Nicht ohne L.C.
Zum Erscheinen eines Buches über Möbel und Innenräume
Zwischenbilanz: Wettbewerb Bernerstrasse Zürich
„Halt Dich endlich still!“
Zwei Schulhäuser von Bonnard und Woeffray

Journal

Integration moderat. Zur Ausstellung über A.H.Steiner an der ETH Zürich
Reiche Ernte: 5. Medien- und Architekturbiennale Graz
Tänzer im Kino
Miszellen
Ausstellungen, Wettbewerbe, Neuerscheinungen, Firmennachrichten

werk-material

Erweiterung Schulhaus Ahorn, Zürich von Patrick Gmür
Ecole primaire, vers l'Eglise, Fully VD von Bonnard & Woeffray

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